Déporté

Mes mains sont sèches et craquelées,
C'est étrange, mais je ne l'avais pas remarqué !
J'ai froid, un mauvais vent souffle dans mon dos.
Les yeux de mes compagnons semblent des fontaines à questions
Mais je n'ai pas de réponses à leur donner ...

Un bourdonnement sourd tourne en ma tête,
Un serpent fou, cherchant sa queue pour l'avaler.
Je n'arrive plus à respirer, le vent souffle si fort sur mes pensées.
J'avance pas à pas, toujours tout droit, fuir ceux qui m'ont volé
Mon identité...

Il y a tant de gens ici, mais c'est comme s'il n'y avait personne,
Nul ne me voit, nul n'entend ma voix étouffée,
Comme si je n'avais jamais existé !
Leurs yeux tels des fontaines à questions...
L'orage se rapproche, avide araignée qui aurait fait du ciel sa toile.
J'avance pas à pas, toujours tout droit,
Vers ceux qui m'ont volé mon identité, pour la leur reprendre !!